L’écrasante com’ d’auto-promotion de la Mairie impose l’image touristique d’une ville écologique, agréable, conviviale. Pourtant la colère — voir la haine — que suscite chez de très nombreux Parisiens Hidalgo sont inédites.

C’est que les années 1999-2023 sont marquées par une liquidation subite du Paris populaire, de sa poésie, de son imaginaire, d’un art de vivre et d’échanger, d’une âme. La mairie, PS et EELV, au-delà de l’incompétence et de la profonde ignorance de Paris qui lui sont reprochées, était finalement la dernière étape de cette guerre au peuple de Paris, à son art de vivre et sa mémoire ; entamée au XIXe siècle par l’Etat et poursuivit par Pompidou et Chirac sur les traces d’Haussmann ?

La barricade de la défense culturelle de Paris contre les Versaillais est pourtant glorieuse, de Victor Hugo à Louise Michel, de Georges Pillement à Louis Chevalier, de Baudelaire à Lucien Boyer à Fréhel ou Moustaki, et plus près de nous des associations de quartier, à Jean-Marie Drot, Philippe Meyer et Eric Hazan, les tentatives de soulèvements, de pavés, de pétitions, d’idées, de cœur, sont nombreux. Vivons-nous l’une des destructions historiques de Paris ? Laquelle ? Comment ? Pour qui ? Mais surtout au fond, qu’est-ce que Paris ? Qu’ont perdu nos ancêtres ? Qu’avons-nous perdu de notre vivant ? Quelles sont les prochaines attaques à prévoir ? Quelle suite ?

Journaliste et militant associatif, David Langlois-Mallet engage avec nous le débat sur ces questions.

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